La peur de l'autre : agoraphobie
Merci a tooptoop et jiminix de faire durer cette chaîne contre l'oubli.
Suite à une idée de Tooptoop le billet de ce lundi sera consacré à la phobie sociale « Agoraphobie ».
D’emblée, je vous dis que c’est défendable, ça semblera logique à pas mal d’entre vous. C’est que l’humain, n’étouffe pas par son amour sa générosité et sa bonne humeur, C’est tout le contraire.
Je vous avoue que je suis dégoûtée quand je suis dans la rue, par les visages fermés et hautains, les grincheux et les râleurs professionnels (petite pensée pour toi imane) les petites personnes insensibles à la misère des autres… tant de choses qui me poussent à rester plus chez moi.
Malheureusement, je peux dire que j’ai le choix, et c’est ce qui fait toute la différence.
Les gens qui souffrent d’agoraphobie, n’ont pas le choix. Ils ont des crises d’angoisses devant une foule, dans un parking souterrain, au volant de leurs voitures… ils sont mal partout. Ils sont obligés d’être accompagnés, ou sont simplement assignés à domicile dans une prison volontaire, enfin pas tout à fait volontaire. Ils sont seuls, n’arrivent pas à accéder au monde, à posséder ce monde et à lui appartenir.
C’est un mal malin, qui commence par des manies au départ très anodines, mais qui deviennent de jour en jour une vraie obsession, et un mode de vie, si vie il y’a.
Je me disais que les agoraphobes perdent possession de leurs vies, parce que ça devient handicapant, ils ne peuvent plus aller à l’école, à leur boulot, aller faire des courses, se mettre à une terrasse de café, manger dans un restau. Ils ne peuvent plus rien faire en société.
L’autre fait peur, c’est valable pour tout le monde, mais pour les agoraphobes, c’est carrément une angoisse. Vous imaginez un peu la solitude de ces personnes, leur difficulté à réaliser un quelconque projet de vie, leur incapacité à vivre pleinement des petits plaisirs simples ?
Disons-le, ce n’est plus un mal être, ni une phobie, ni un problème d’ordre psychologique, c’est tout simplement un handicap.
Les agoraphobes ne sont pas des misanthropes, ils ne détestent pas l’autre, il leur fait terriblement peur, mais j’ai trouvé une belle citation concernant les misanthropes, et qui pourrait illustrer un peu le rapport des agoraphobes à l’autre :
« Il faut aimer les misanthropes. Leur histoire est une histoire d’amour déçu. Ils auraient bien aimé aimer les hommes. Des tas de gens qu’on ne penserait pas à traiter de misanthropes n’ont jamais songé à aimer les hommes. Se plaindre de l’Homme ne leur viendrait pas à l’idée. L’humanité leur convient : ils en font leur affaire » - Jaques A. Bertrand.
De la même manière, l’histoire des agoraphobes est une histoire d’amour déçu, il faut les aimer.
Des chiffres :
L’agoraphobie concerne 3-4% de la population.
Agoraphobie isolée : début vers 25 ans
Agoraphobie avec trouble panique : début vers 35-45 ans
Et un lien
http://mediagora.free.fr/
Tooptoop, toujours là pour l'appel du coeur:
La phobie sociale,
un terrible mal, mal connu car tellement ignoré..
3ème sujet de notre "chaîne" avec Moony & Jiminix aussi maintenant,
Ca vous dit pas Vous, de nous rejoindre?
Alors parce qu'un témoignage est la meilleure façon de pouvoir faire passer le message Connaître ce « mal », c’est Comprendre. Comprendre, c’est Tolérer .Tolérer, c’est nous AIDER... Je transmets tes lignes, toi phobie'pour faire partager ton appel et toucher du monde je l'espère, et alors te soutenir à ma manière, ..en publiant ce qui m'a été parvenu y'a quelques jours..
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Il y a un peu plus d'un an et demi maintenant j'ai fait une tentative de suicide à la suite d'une dépression, je n’en suis toujours pas vraiment ressorti et cela en raison d'une maladie dont je souffre depuis un peu plus de 5 ans qui sonne au doux nom de « phobie sociale » ou « anxiété sociale généralisée ». Généralisée car elle touche ma vie familiale, sociale, affective, amoureuse, professionnelle et scolaire. La phobie sociale est une peur excessive de toutes les situations où l’individu se retrouve exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Le sujet peut alors faire une « attaque de panique ». Ces situations de « peur » sont vécues avec une extrême souffrance et une détresse importante. Le sujet évite alors toutes situations où il est amené à confronter le monde extérieur.
Acheter du pain dans une boulangerie, aller à l’école, prendre les transports en commun…tout devient une épreuve. Il faut en parler ! Moi-même je ne pouvais me rendre en cours, et pour sortir de chez moi, j’étais obligée de prendre des médicaments ( anxiolytiques , antidépresseurs…) qui me permettaient de supporter mes « attaques de panique ». Cependant, les traitements sont lourds et amoindrissent beaucoup nos facultés intellectuelles, ou nous font dormir de façon excessive. Je voudrais passer un message, à TOUS LES PROFESSEURS : un élève qui dort en cours n’est pas forcément un élève fainéant ! ! ! Un élève qui ne peut surmonter les épreuves orales n’est pas forcément un élève démotivé ! J’ai beaucoup souffert du jugement des professeurs…sans pour autant avoir la capacité de leur parler de ce « mal » qui me rongeait. Beaucoup de sujets échouent dans leur parcours scolaire à cause de ça…
Trouver un travail est aussi très difficile pour ces personnes atteintes de phobie sociale. Passer un entretien nécessite pour nous un effort parfois insurmontable pour certains. Nous ne sommes pas pour autant incompétents ! ! !
Connaître ce « mal », c’est Comprendre. Comprendre, c’est Tolérer .Tolérer, c’est nous AIDER.
Je suis moins dans l'évitement. Sur des taches purement administratives, je ne mets plus 3 mois pour encaisser un chèque, globalement elles se font plus facilement, sur l'aspect relationnel, c'est plus facile tout en restant difficile…
Le plus difficile reste ce que j'appellerai le 'réseau social' soit la faculté de se faire copains, copines, amis, amies cela n'évolue pas vraiment et reste très difficile, car je touche à l'aspect humain.
J'ai besoin des autres, c'est naturel, mais d'un autre coté je me frustre parce que j'en ai peur, une peur quasi animal.
C'est le plus horrible dans cette maladie, c'est l'isolement, la dépendance, la solitude qu'elle entraîne morale, affective et sociale.
La dernière chose, c'est la dépression, maladie engendrée par la phobie sociale qui me détruit et me sépare de vous.
En vous remerciant par avance à l'intérêt que vous pourrez porter à mon témoignage et votre intérêt face à ce type de maladie.
'Connaître ce « mal », c’est le Comprendre. Comprendre, c’est Tolérer. Tolérer, c’est NOUS AIDER'.
Plus d’infos sur ce blog : http://phobie-sociale.skyrock.com/
La phobie sociale, un fléau encore, étant après les troubles dépressifs et l'alcoolo-dépendance, le 3ème trouble le plus fréquent..Et entre phobie & timidité, comment faire la différence?
Une référence?
Christophe André est psychiatre et psychothérapeute à Paris, Spécialiste des troubles de l'anxiété, il a publié "La peur des autres" et "psychologie de la peur". Il explique entre autre que:
"La phobie sociale est une appréhension exagérée du regard des autres"
Une maladie?
La phobie sociale est une vrai maladie psychologique car ces personnes souffrent beaucoup..
Les raisons?
Parce que ces personnes sont très émotives et réactives à la nouveauté; le contexte familial depuis leur enfance, des parents isolés parlant peu, vont aggraver cette peur des autres; puis le trauma de l'enfance tel des moqueries de camarades, mise à l'écart, propos ridiculisant sont des facteurs de l'apparition de cette maladie.
La guérison?
La prise en charge n'apparaît pas facile car souvent les personnes n'osent pas en parler; et les seules solutions sont les antidépresseurs et les thérapies comportementales pendant un à deux ans, qui apparaissent efficaces car concrètes puisqu'en groupe ou individuellement, on apprend aux patients, par des exercices simples du quotidien, à ne plus avoir de peurs ou de hontes
sociales "excessives".
Jiminix drôlement inspiré a dit :
Phobie Sociale…La phobie sociale est généralement un comportement acquis. On peut retrouver des problèmes d’environnement familial renfermé, diminuant ainsi naturellement les expériences de sociabilisation. La phobie devient acquise lors de l’adolescence, parfois suite à un événement traumatisant.wiki
Agoraphobie…Longtemps réduite à la définition de « peur de la foule », l’Agoraphobie (du grec ἀγορά (agora) : place publique, assemblée ; et de φόβος (phobos) : peur) est un trouble cognitif se manifestant par une peur irrationnelle des espaces libres et des lieux publics, et parfois indirectement de la foule en tant que masse (la nuance n’étant pas toujours strictement définie avec l’ochlophobie). Elle s’inscrit dans la catégorie dite des phobies sociales.wiki
Il y a des gens qui ont peur des gens
Il y a des uns qui ne supportent pas les autres
Il y a ceux pour qui être plusieurs est insoutenable
Il y en a un qui n’ espère même pas être deux
ce n’ est pas un problème de coeur, ni un problème d’ esprit…c ‘est un symptôme de je ne sais quoi mais provoquant, qui plonge dans l’ angoisse et la peur.
Il y a ces foules que l’ on evite
Il y ces groupes que l’ on connait
Il y ces familles qui rassure
Mais il y a cette peur incontrôlable
on fini par se renfermer sur soi… puis, à force de solitude, on fini par avoir peur de soi.
il faut aider ces gens…
- retrouvez le thème du lundi proposé par ToopToop et Sister Moon -
00:35 je suis presque dans les temps !